Peu avant 17 heures, toutes les Bourses européennes étaient en baisse. A Paris, le CAC 40 abandonnait 0,58 % (contre – 1,20 % à la mi-journée). A Londres, la Bourse perdait 0,20 %, – 1,13 % à Madrid, – 0,34 % à Amsterdam. Enfin, à Milan, la Bourse italienne a été affectée par les annonces de l'agence de notation Moody's et s'enfonçait de près de 2 %.
Faute de mesures concrètes, les marchés boursiers restent en effet focalisés sur le risque d'une incapacité du pays à honorer ses échéances financières dès le début de juillet s'il n'obtient pas le versement d'au moins une partie de la tranche de 12 milliards d'euros du plan d'aide mis en œuvre par l'Europe et le FMI.
Ils sont également sensibles à la fragilité de la situation à laquelle le premier ministre grec, Georges Papandréou, doit faire face, en étant confronté à une forte hostilité de l'opposition de droite, d'une partie de sa majorité, sans parler des manifestations qui secouent le pays.
UNE SITUATION QUI "PÈSE SUR LA MONNAIE UNIQUE"
Au-delà de la Grèce, c'est une contagion à d'autres pays de la zone euro, telle l'Italie qui pourrait voir prochainement sa note dégradée par Moody's, qui fait trembler les marchés financiers. Après une ouverture en nette baisse, la tendance s'est confirmée dans le courant de la matinée.
Le secteur bancaire a été le premier touché par le regain de tension dans le feuilleton financier grec qui a commencé il y a près d'un an et demi. "Il y a toujours un risque que la nouvelle tranche d'aide (...) ne soit pas débloquée si le Parlement grec n'entérine pas les mesures d'austérité, ce qui pèse aussi sur la monnaie unique", commentait Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.
L'euro a en effet perdu du terrain. En début de séance, la monnaie unique valait 1,4232 dollar, contre 1,4301 dollar vendredi soir. A l'inverse, l'or, valeur refuge classique, était en hausse.
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