Πέμπτη 3 Δεκεμβρίου 2009

L’homme doit «coloniser Mars» car c’est son «destin»


L’homme doit «coloniser Mars», car c’est son «destin», affirme Ray Bradbury, le célèbre écrivain américain de science-fiction, invité d’honneur à distance de la Foire internationale du Livre de Guadalajara (Mexique).

«Voilà 40 ans que l’homme est arrivé sur la Lune, nous aurions dû y rester pour coloniser Mars. Mars est notre destin», a déclaré lundi soir l’auteur des «Chroniques martiennes» et de «Farenheit 451», auquel la plus grande manifestation littéraire en langue espagnole rendait un hommage spécial.

Ray Bradbury, dans sa 90e année, intervenait par vidéoconférence depuis chez lui, à Los Angeles (Californie).

«Cela me préoccupe, que nous ne soyons pas sur Mars. Nous devons aller sur la Lune, y installer une station spatiale, et devenir les Martiens. Une fois Mars colonisée, nous devons aller sur Alfa du Centaure», a-t-il poursuivi, quasi-lyrique.

Pendant une heure et demie, il a répondu aux questions sur sa vision de notre avenir. Il est revenu longuement aussi sur son passé, affirmant devoir sa mémoire exceptionnelle au fait d’avoir été «un bébé qui est resté 10 mois dans le ventre de (sa) mère».

Il a ainsi raconté dans les détails le jour de sa naissance, le 22 août 1920, affirmant se souvenir de la saveur du lait maternel et de la «douleur» ressentie lorsqu’on l’a circoncis, à l’âge de… 5 jours.

Mais il a également appelé par leurs noms les copains mexicains de son enfance, évoqué ses voyages au Mexique, les cinéastes qu’il y a fréquentés et le jour où il a décidé de devenir écrivain.

Sur un ton très sérieux, il a raconté avoir vu un jour un homme attaché sur la chaise électrique, le corps agité par la décharge mortelle, se lever et lui dire «tu vivras pour toujours».

«Ce Monsieur électrique m’a fait vivre pour toujours, et être écrivain», a-t-il lancé.

Malicieux face à un public où les jeunes étaient en majorité, il a recommandé de «ne pas aller à l’université» parce que «ce n’est pas une bonne expérience». La meilleure éducation s’acquiert selon lui dans les bibliothèques, là où il a appris pendant 10 ans parce que son père était trop pauvre pour lui payer des études, a-t-il affirmé.

C’est dans la bibliothèque de l’Université de Californie qu’il a écrit «Farenheit 451», en 1951, sur une machine à écrire dans laquelle il fallait introduire une pièce de monnaie, a-t-il expliqué: «Dieu, ce sera mon bureau, me suis-je dit».

«J’y glissais pièce après pièce, et en neuf jours j’ai dépensé neuf dollars», a-t-il poursuivi, soulignant qu’il gagnait alors 20 dollars par semaine en publiant, déjà, des articles ou des billets dans des petites revues.

«Qu’en dites-vous, neuf jours pour la première version de Farenheit 451?», a-t-il souligné, à propos de cette oeuvre inspirée par la décision du régime nazi de brûler les livres écrits par des juifs.

«J’ai voulu l’écrire pour avertir, pour protéger la connaissance, les bibliothèques», a-t-il expliqué.

A un interlocuteur qui lui demandait quel film il sauverait de même, dans toute la production mondiale, il a répondu «Citizen Kane, d’Orson Welles».

Aux jeunes écrivains, il a conseillé de «faire les choses avec amour, aimer ce qu’on fait». Toujours pétillant de malice, il leur a conseillé de lancer à ceux qui n’apprécient pas leur art: «dis-leur que Ray Bradbury t’a dit de leur dire: tu es viré, hors de ma vie, jette-toi dans un précipice!»

(Source AFP)

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