Κυριακή 20 Μαΐου 2012

Sauver la Grèce, contre vents et marées


 Le G8 réaffirme son soutien à Athènes et se dit attaché au maintien du pays dans la zone euro.
Les Grecs sont de nouveau appelés aux urnes au mois de juin.
(ARIS MESSINIS / AFP)

Les Grecs sont de nouveau appelés aux urnes au mois de juin.

La révélation que Berlin a suggéré l’organisation d’un référendum en Grèce sur le maintien du pays dans la zone euro illustre néanmoins la lassitude des Européens.


 « Nous sommes d’accord sur l’importance d’avoir une zone euro forte et unie pour la stabilité et la reprise économique mondiales et nous exprimons notre intérêt de voir la Grèce rester dans la zone euro tout en respectant ses engagements. »  
  Dans le communiqué publié samedi à l’issue de la réunion du G8, les principales puissances de la planète ont envoyé un message de soutien au pays berceau de la démocratie, aujourd’hui empêtré dans une crise économique sans précédent. 
Officiellement, pour Paris comme pour Berlin, mais aussi pour Washington, qui redoute que les déboires européens n’entravent la timide reprise outre-Atlantique, l’avenir de la Grèce ne passe pas par un retour vers le passé et la drachme.
Pourtant, plusieurs informations ces derniers jours témoignent de la lassitude de certaines capitales européennes face à la situation à Athènes. La révélation ce week-end par les bureaux du premier ministre grec par intérim, confirmée par l’hebdomadaire allemand Spiegel  qui paraît lundi 21 mai, que Berlin aurait proposé un référendum sur l’euro à la Grèce en même temps que les nouvelles élections législatives prévues le 17 juin a jeté un froid.

« LE PEUPLE GREC N’A PAS BESOIN D’UN RÉFÉRENDUM »

  Les dernières élections, le 6 mai, ont montré une progression des forces politiques opposées à l’austérité et n’ont pas permis de dégager une majorité, et donc un gouvernement. 
La proposition allemande visait à clarifier le débat une fois pour toutes, en proposant aux Grecs de dire « oui » ou « non » à l’euro et aux programmes d’austérité déjà acceptés par le précédent gouvernement. 
Une révélation qui, à Athènes, a provoqué un tollé. « Le peuple grec n’a pas besoin d’un référendum pour prouver son choix pour l’euro, dont il a déjà payé le coût en faisant des sacrifices »,  a rétorqué Antonis Samaras, chef de la droite Nouvelle-Démocratie, arrivé en tête du scrutin du 6 mai. 
Si Berlin a opposé un démenti, le Spiegel  a au contraire confirmé la suggestion allemande, enfonçant le clou en écrivant que les ministres d’États de la zone euro en difficulté, comme le Portugal et l’Irlande, auraient estimé inacceptable que leurs pays se donnent tant de mal pour remplir les exigences de l’Union européenne, tandis qu’Athènes serait sur le point de briser ses promesses.
 « Si nous faisions maintenant un vote secret sur le maintien ou non de la Grèce dans la zone euro, il y aurait une énorme majorité contre »,  aurait également fait savoir le chef des ministres des finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Qualifiant au passage le scrutin du 17 juin de « dernière chance »  pour Athènes.
GILLES BIASSETTE

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